Les Rencontres Photographiques

Jean-Christian Bourcart se plaît à poser son regard sur le quartier ViaSilva en employant plusieurs niveaux de lecture. Pour l’occasion, ce photographe de renommée internationale utilise des images d’archives et des photographies contemporaines, le tout en s’appuyant sur l’intelligence artificielle.

Susie Waroude est une jeune photographe lyonnaise. Son regard curieux l’a amenée jusqu’au quartier ViaSilva, où elle a pris le parti de mettre en lumière les intérieurs des appartements pour mieux en voir l’extérieur. Ces lieux inexplorés sont pour elle une source d’inspiration, qu’elle nous partage au travers de ses clichés.

Isabelle Vaillant s’attache à observer les hommes et les femmes, leurs visages et corps en mouvement dans leur environnement. Sensible aux sujets de l’enfance et de la solitude, elle se présente comme une artiste de l’intime. Ses images sont teintées d’une nature charnelle, un mélange de fiction réaliste ou de reportages oniriques.

Au travers de ses 11 portraits, la photographe Élodie Guignard nous partage ses rencontres avec celles et ceux qui vivent et travaillent à ViaSilva. Entre tranches de vie du quotidien et mises en scène oniriques, ses clichés invitent à redécouvrir ce quartier aux multiples visages.

Christophe Le Dévéhat, artiste rennais, est un grand marcheur qui a également travaillé pendant des années sur des concerts et des festivals. Habitué à une pratique argentique, l’artiste sort, en plus de sa chambre photographique, son appareil photo numérique pour arpenter ViaSilva.

D’ordinaire coutumier des déambulations en voiture le long de la côte ouest des États-Unis, Guillaume Zuili a immortalisé des images de Rennes qu’il a découvert à pied et à vélo. Ces prises de vue, réalisées avec un 6×6 cm, sont ensuite retravaillées depuis son laboratoire de Beverly Hills.

Pour ce second interlude entre deux Rencontres Photographiques, Jérôme Sevrette partage ses images, capturées en 2016 avant le début des travaux — “un ​​ensemble d’archives poétiques et oniriques des paysages tels qu’ils étaient à un instant T dans leur histoire.”

À la suite d’une phase d’observation Françoise Beauguion nous propose un travail photographique et littéraire qui met en scène les différents points de vue des personnes croisées durant cette année de résidence. L’artiste donne à voir une balade poétique de ViaSilva qui interroge les fantasmes, entre réalité et utopies.

Cette artiste parisienne a passé plusieurs mois à ViaSilva pour en saisir des photographies argentiques et numériques qui traduisent les impressions qu’elle a ressenties sur ce territoire. Dans un récit à la fois ludique et laborieux, elle multiplie les points de vue et contrebalance l’idée préétablie que la plupart d’entre nous se sont fait du projet ViaSilva.

L’objet des Rencontres OFF : enrichir la mémoire de ViaSilva en conviant des photographes, qui ont déjà arpenté le quartier, à afficher leurs œuvres hors les murs. Pour ce premier interlude, Valentin Béru s’est intéressé aux espaces transitoires incarnés par les chantiers en cours.

François Lepage a parcouru le territoire de ViaSilva durant une année entière. Au cœur de ses recherches, les relations entre l’homme et la nature, à la lisière entre deux mondes apparemment opposés : le chantier et les zones préservées (friches, zones d’habitation, vergers…). Il en résulte une quête intime, qui se déploie tant dans les sujets abordés que dans la façon de se servir des différents médias photographiques (sténopé à 9 trous, cyanotype, photographie numérique…).

Pour Alessia Rollo, photographe italienne, arriver dans un nouveau pays et dans un contexte atypique de fermetures et de distanciations sociales a été un défi. En contrepoint de ces obstacles, la solitude et la difficulté à entrer en contact avec les habitants du coin sont devenues une nouvelle matière pour écrire un récit inédit autour de la création de ViaSilva.

Mêlant photographie et pratiques performatives, Jeremias Escudero fait télescoper sa culture mexicaine avec le chantier de ViaSilva. Depuis 2013, il réalise une série d’autoportraits appelée « Le Cerf Bleu » en référence à la cosmogonie huichol. Durant sa résidence, le « Cerf Bleu » a fait son irruption à ViaSilva. Les pieds nus (et pas que !), le corps recouvert de peinture, feuillages et objets de récupération, ce personnage est mis en scène comme un esprit qui observe la métamorphose de son monde.

Au-delà d’une approche documentaire, Mouna Saboni se tourne vers la poésie et dévoile un travail sur la disparition. Dans ses images, elle crée un espace onirique, avec des photographies couleurs, puis en noir et blanc, très peu contrastées, aux échelles parfois trompeuses et instables. Des photographies silencieuses, où le temps semble être suspendu : les tas de terre déplacés par les engins se transforment alors en mont Atlas.

Aux côtés d’un collectif éphémère de photographes amateurs — tous salariés d’Orange et de Technicolor à ViaSilva –, Richard Volante a “choisi de travailler sur les traces palpables, organiques, vivantes, présentes sur le territoire” tout en essayant de “capter les traces du passé, du présent et imaginer celles du futur.”

En parallèle de son travail personnel, Richard Volante initie la création d’un collectif de photographes éphémère avec des employés d’entreprises du territoire. Réunis autour d’un protocole de travail commun, ils réalisent des images en construisant un processus narratif fictionnel sur les temps de loisir, « la photo du dimanche ».

Jacques Domeau procède par prélèvements de fragments de réalité. Il réalise de véritables traits de coupe dans l’espace. Il met à jour les temps du paysage. Champ, friche, palissade et immeuble d’activité du futur quartier concentrent en une seule et même vue l’avant, le présent et le futur du lieu.

Évocation des souvenirs de l’enfance, d’un âge où chaque territoire vierge est une invitation à découvrir un nouveau terrain de jeu, révélation d’une nature sauvage et désordonnée qui cède peu à peu la place à la ville pour entrer dans un monde où le paysage s’organise autour d’espaces construits, délimités, fonctionnels. C’est par ce va-et-vient du regard qui voyage dans le temps et l’espace que Christophe Simonato nous invite à partir à la découverte de ces lieux.