L’histoire du quartier

L’activité de Cesson-Sévigné est essentiellement rurale, avec 158 fermes en exploitation. De nouveaux quartiers se construisent, et des familles y posent leurs valises.

Dès les années 70, les acteurs de la télécommunication s’installent progressivement sur ce qui deviendra en 1983 la Technopole Rennes Atalante. Le Minitel y verra même le jour, dans le Centre commun d’études de télévision et télécommunications (CCETT). Grandes écoles et entreprises à la pointe de la technologie sont réunies sur un même site.

À Cesson-Sévigné comme à Rennes, les entreprises se développent et les habitants affluent. L’idée d’un projet urbain émerge, mêlant locaux professionnels, logements mixtes et espaces naturels. L’enjeu est fort, car l’attractivité de la métropole rennaise induit une démographie en hausse, dans un contexte où le foncier est déjà en tension.

Les élus de Cesson-Sévigné et de Rennes Métropole définissent, en concertation avec les habitants, les grands principes d’aménagement du projet urbain. Si l’ambition initiale était d’accueillir 40 000 habitants sur 600 hectares, le périmètre de ViaSilva se resserre considérablement — 200 hectares pour 12 000 habitants.

Les concertations se poursuivent, réglementaires d’abord, puis dédiées à la définition du projet aux côtés des habitants. Les Rencontres ViaSilva naissent et interrogent autour de thématiques variées : nature en ville, espaces publics, mémoire et nom des rues, tranquillité publique, Maison des Proximités (future conciergerie de quartier)…

Les fouilles réalisées par l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) en amont des travaux révèlent les vestiges d’une luxueuse villa au cœur d’un vaste domaine gallo-romain.

Cette initiative mêle démarche artistique et mémoire collective de ce quartier en devenir. Depuis, des photographes sont accueillis chaque année en résidence, pour documenter l’évolution du projet et exposer leurs travaux, en lien avec l’association les Ailes de Caïus et Les Editions de Juillet.

Les premiers permis de construire sont déposés. Les chantiers démarrent pour bâtir de nouveaux logements et bureaux. Les espaces publics, notamment le Boulevard des Alliés et la place ViaSilva, se dessinent en lien avec l’arrivée de la ligne b du métro.

En parallèle, un ambitieux chantier s’engage sur le parc de Boudebois. Au programme : renaturation et aménagements favorables au cycle de l’eau et à la biodiversité.

Les premiers habitants s’installent, les commerces de la place ViaSilva ouvrent et la ligne b du métro transporte ses premiers voyageurs de Saint-Jacques – Gaïté à Cesson – ViaSilva.

Si aménager un nouveau quartier dans le respect de la biodiversité locale est au cœur des réflexions lors de la première phase de ViaSilva, les ambitions bas carbone de ViaSilva s’affirment fin 2022 pour se matérialiser en actions concrètes dès 2023 : matériaux biosourcés, réemploi, mode de faire et de construire sont expérimentés à ViaSilva en lien avec la participation citoyenne dans son ensemble. Une nouvelle page s’ouvre pour conjuguer projet urbain et développement durable.

Pensée comme lieu d’échange, d’information et de co-construction, la Maison du projet urbain est ouverte à tous : habitants et étudiants, entreprises et salariés.
Ce lieu ressource sur le quartier accueille chaque semaine sa médiatrice, Maëlys Moreau, qui y assure des permanences.

Animée par Pierre Poulain des Conciergeries Rennaises, La Cabane accueillera bientôt des salles et des ateliers accessibles en location, en plus des services du quotidien proposés à ses adhérents — réception de colis, commandes groupées, gestion des encombrants, etc.